Nda Chi – le gardien des traditions

Un artiste talentueux qui mérite un peu plus de lumière.

De son vrai nom Armand Noel Ntougchi Kamtchoua, Ndachi est un artiste camerounais très prometteur; un artiste pluridimensionnel, à la fois chanteur, auteur – compositeur- interprète, danseur, instrumentiste, modèle de photo. Le vainqueur du Mützig Concours 2019 fait de la musique de fusion. En effet, sa musique est une fusion de rythmes traditionnels avec d’autres genres musicaux. Ardent défenseur de la valorisation des traditions ancestrales, sa musique est ancrée dans ses origines.

Son nom d’artiste “Nda Chi” signifie “seulement Dieu”. C’est seulement Dieu qui a décidé de faire de lui un artiste complet.

Nda chi est très tôt conquis par le virus de la musique. Alors qu’il a à peine 5 ans, il montre déjà un intérêt particulier pour les rythmes et instruments traditionnels qui le fascinent. Dans son village, il est à l’affût de toutes les représentations dans lesquelles se joue de la musique traditionnelle. En classe de quatrième, au lycée classique de Bafoussam, il se fait initié au chant par une camarade de classe. Il découvre alors sa voix et décide de tracer sa voie. Il participe à de nombreux concours scolaires. Il se perfectionne au sein de divers groupes musicaux et chorales

Très curieux et ouvert à tout ce qui est artistique, il se passionne aussi pour la danse. Au sein de la troupe de danse patrimoniale de l’université de Dschang, il amplifie son talent et son amour pour l’art et la culture. Très talentueux, il est sollicité par plusieurs compagnies de danse. Il a notamment été repéré par Ayissi Leduc qui fait de lui, le chorégraphe de sa compagnie de danse “Otitié”.

Aux côtés d’Ariane Domguia et de Vision Redoutable, il crée la compagnie de danse “Modern Afro soul” spécialisée à la fois dans les danses modernes et les danses patrimoniales. Le succès est immédiatement au rendez-vous; leurs vidéos séduisent et retiennent l’attention. Ils sont sollicités pour des clips vidéos, des festivals etc.

Nda Chi collection les distinctions; dans sa besaces plusieurs prix : médaillé d’argent au Fans Club des Jeux Universitaires (JU) de Bamenda ; médaille de Bronze du Carnaval aux JU Maroua ; Épis d’argent au festival national des arts et de la culture 2018, révélation de l’année aux Balafon Music Awards (nomination 2020).

Parallèlement Da Chi est aussi un modèle photo; il pose pour des photographes et travaille avec des agences de mannequins.

Sa participation au concours national de la chanson Mutzig Star 2019 dont il fut lauréat, donnera un coup d’accélérateur à sa carrière. Ce concours lui a permis de mettre en évidence ses nombreux talents : danseur, chanteur, chorégraphe, auteur-compositeur- interprète etc.

A l’issue de cette compétition, il réalise le titre “pleurs”. Une chanson qui nous invite à libérer et à exprimer nos émotions sans retenue, sans se soucier du qu’en dira-t-on. Un titre chanté en français et en “nlon”, une langue bamiléké.

A travers son album “Ngi Ngun » (Voix des peuples), il exprime clairement son univers musical. Cet album de 8 titres a été réalisé en collaboration à la fois avec Ruben Binam et le Kemit 7 ( 5 titres) du label Alizé Equateur et Salatiel de Alpha Better Records (3 titres).
L’album est essentiellement composé de musique de fusion : instruments, rythmes, sonorités, langues etc.

Le mélange des différentes langues est captivant. L’artiste est profondément ancré dans ses traditions et ses chansons très profondes suscitent une certaine émotion.

Dans cet album on retrouve des titres comme : Pain, Ayoh (Viens), Tam- tam, The Magic Of Music, A’A Yaki (Non à la guerre), Lé (Pleurs), Kwincwo (Unity).

Le titre “Nda chi” est une fusion entre le Lissā, rythme de son village Baleng, et du Zulu Gospel. Une chanson profonde au message puissant.

Son album “Mengwi” dans la lignée du précédent est tout aussi original. Une fusion de plusieurs univers, rythmes, langues, instruments, sonorités.

“Mengwi” ou “femme” en Neghapelong est un projet axé sur le statut de la femme; une description de la société sexiste, inégale, misogyne, patriarcale dans laquelle vivent les femmes. C’est une ode aux femmes aussi une invitation à une introspection.
Un album de 8 titres : Ngì Ngùng, Njué Mengwi, Amassa, Maa Tsum Troh Nefu, Melagouok, Nika, Adjo, Nghoume Nweri

Son titre “Maa Tsum Troh Nefu” raconte l’histoire d’un garçon dont la mère est morte en lui donnant la vie. Ce titre est un hommage à ces femmes qui perdent la vie en la donnant.

En avril 2023, il rejoint l’écurie des talents d’OMAJ; il représentera le Cameroun aux jeux de la francophonie.

Encourageons et soutenons ce jeune gardien des traditions qui se démarque positivement et mérite un peu plus de lumière.

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Arol KETCH – 23.07.2023
Rat des archives

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