Nkono Teles, l’oublié de la musique Camerounaise

Je viens de découvrir que ce génie Camerounais a été honteusement plagié par le rappeur américain Tyler. Rendez-vous compte qu’un rappeur américain est en train de se faire des millions de dollars juste avec 4 secondes du titre  » Get Down » de Nkono Teles. Le plagiat est récent puisque l’album du Rappeur plagieur est sorti en mai 2019. C’est en faisant une revue des nouveautés musicales que je suis tombé dessus.

Comme la vie peut être ingrate ! Nkono Teles est un génie de la musique Camerounaise qui n’a pas été célébré de son vivant. C’est probablement l’un des musiciens Camerounais les plus doués. Il jouait de tous les instruments et excellait dans plusieurs rythmes : Afrobeat, High life, boogie, disco, Funk, Makossa etc.

Il était à la fois musicien, producteur, arrangeur. Il a arrangé les plus grands : Fela, Sunny, Papa Wemba etc.

En effet, il est l’un des pionniers de la musique électronique en Afrique ce qui lui vaudra d’être sollicité un peu partout. Il a joué un rôle décisif dans l’éclosion de la musique Nigériane dans les années 80. Il était l’un des producteurs les plus prolifiques de l’Afrique de l’ouest avec près de 100 artistes produits pour plus de 150 productions.

Il va décider de mettre son talent au service de son Pays le Cameroun. Il va rentrer au Cameroun et créer un studio de haute qualité. En tant qu’arrangeur de talent, il a posé sa Griffes sur les albums de plusieurs artistes Camerounais : Belka Tobis, Samy Diko, Petit pays, Geo William Masso, Guy Lobé, Tasse Vermont Duclair, Papillon…

Il excellait sur tous les rythmes. Les DJ et Beat maker lui doivent beaucoup car il a réalisé des prouesses sonores pour ceux-ci. Il a même aidé plusieurs rappeurs Camerounais à se faire une place sous le soleil.

Certainement l’artiste le plus éclectique de l’histoire de la musique Camerounaise.

Il est décédé en Avril 2011 et laisse plusieurs albums de qualité. De véritables bijoux pour les puristes.

Pour ceux qui l’ont connu, quels souvenirs gardez-vous de lui ?

L’oubli est la ruse du diable

Arol KETCH – 16.11.2020

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