Elle est disgracieuse, insipide et éternelle, elle est violente et nous laisse beaucoup de douleur. Quand la mort ouvre la porte et emporte avec elle un de nos proches, nous n’avons plus de mot, notre cœur saigne et notre visage se mouille. hier,16 novembre 2023, la petite faucheuse a emporté avec elle l’un des plus grands noms de la philosophie camerounaise, le Professeur Hubert Mono Ndjana.
Comme une bougie qui a éclairé ses compatriotes pendant plus de 40 ans, le penseur camerounais s’est éteint hier matin aux environs de 3 heures à l’hôpital général de Yaoundé où il était hospitalisé depuis le 02 novembre suite à un accident de circulation dont il avait été victime.
Le professeur Hubert Mono NDJANA est un homme dont le pedigree est trop riche pour être détaillé dans cet article, mais il faut retenir qu’en février 2003, il devient le tout premier Camerounais à accéder au grade universitaire de Professeur des Universités dans le domaine de la philosophie, et fut aussi dans les années 90 l’un des premiers Camerounais professeurs des universités a milité pour le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC). Cette vie de militant politique, il s’en est servi pour mieux observer les insuffisances des idées politiques qui gouvernent son pays.
Les productions scientifiques du professeur Hubert Mono Ndjana tournent autour des questions sociales, de l’éthique, de l’économie et bien sûr de la politique. Le penseur camerounais nous quitte à l’âge de 77 ans et laisse au Cameroun une bibliographie extraordinaire dans laquelle on peut trouver des livres tels que : « La philosophie négro-africaine » ; « Panorama de la philosophie camerounaise » ; « Histoire de la philosophie africaine », « Les Vampires du Godstank », « Échec et chèque », etc.
Il est aussi connu comme le père des concepts tels que « normalisation de l’écart et de l’écartement de la norme », « épisthémétique » et « Mapartisme ».
