La mort dans la chanson Camerounaise

Quand les chansons avaient encore un sens et des messages poignants.

La musique nous permet d’exprimer nos émotions, nos peines, nos chagrins, nos douleurs, nos tristesses. Plusieurs icônes de la musique Camerounaise ont utilisé la chanson pour exprimer leur impuissance devant la mort et la perte d’un être cher.

Belle comme une fleur qui s’ouvre à l’orée du printemps, la chanteuse Betty Betty n’aura vécu que l’instant d’une rosée. Elle perd la vie dans le plus grand denument. Betty Betty était aimé et admiré de tous. A l’annonce de sa mort, emporté par une émotion indescriptible, Djene Djento compose la sublime chanson  » Adieu Betty Betty » pour lui rendre hommage.

Ndedi Eyango a été profondément frappé par la mort de son ami Didier Bikong. Cette perte l’a poussé à se poser des questions existentielles sur la mort, la vie sur terre. Emporté par le chagrin, il compose le titre  » Kwedi » pour s’indigner face à la mort et célébrer l’amitié qui le liait à son complice Didier.

« Kwedi », oui la mort; Ben Decca l’a aussi chanté. Ben Decca compose le titre « Kwedi »(Mota Bato) pour rendre hommage à son ami Maurice, mort des suites d’un accident de circulation sur l’axe lourd Douala Yaoundé. Maurice était le fils unique à sa mère, Ben Decca interroge la mort et se demande comment la mère du défunt, ses enfants, ses amis feront pour traverser cette lourde perte. Difficile de ne pas écraser une larme après avoir écouté cette chanson.

Dina Bell a aussi perdu un être cher des suites d’un accident de circulation. Et sa douleur, il l’a exprimée en chanson  » A Nguea Mbanga » littéralement  » Sur la route de Mbanga ». En effet Dina Bell a perdu son père des suites d’un accident de circulation sur la route de Aucun survivant. Quelle perte ! Cette chanson souvent perçu par certains comme un slow est en fait une complainte, un cri de douleur. Il dit ceci :  » Il y a longtemps depuis ce jour où vos ombres ont disparu. Mais jusqu’à ce jour, je continue de vous pleurer ».
Pierre Didy TCHAKOUNTE a aussi subi les douleurs infligées par la mort « cette grande faucheuse ». Dans le titre « ohhhh la mort », il pleure à chaudes larmes maman Tcha’Nga.

A travers son titre  » Miango », Manulo pleure aussi l’être cher. Il parle de cette douloureuse nouvelle qui lui a été annoncée.

Dans son titre »Où sont mes parents ? » Chantal Alima stone pleure des parents morts dans les flammes lors de l’incendie du quartier Congo à Douala :  » son père, sa mère, son frère, sa sœur furent brûlés un après-midi sous ses yeux »

Zanzibar le virtuose du bikutsi et de la guitare a pleuré son père dans le titre  » Papa ».

Eboa Lotin quant à lui avait tourné la mort en dérision à travers le titre  » Buna Ba Kwedi » littéralement  » le jour de ta mort ». Il nous fait comprendre que tout est vanité et que ça ne sert à rien d’accumuler les richesses car le jour de ta mort :  » tu n’emportes rien …. »

Cette liste n’est pas exhaustive, nous nous arrêtons là.
Si vous avez des suggestions de modifications à apporter, des clarifications à faire ou des informations complémentaires à apporter, mettez les en commentaires.

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Arol KETCH – 31/08/2019

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