Livres sur l’Histoire de l’Afrique à lire absolument

Livres sur l’Histoire de l’Afrique

Nations nègres et culture de  Cheikh Anta Diop

Avec quarante ans de recul on s’aperçoit que les grands thèmes développés dans Nations nègres et culture, non seulement n’ont pas vieilli, mais sont maintenant accueillis et discutés comme des vérités scientifiques, alors qu’à l’époque ces idées paraissaient si révolutionnaires que très peu d’intellectuels africains osaient y adhérer. L’indépendance de l’Afrique, la création d’un Etat Fédéral continental africain, l’origine africaine et négroïde de l’humanité et de la civilisation, l’origine nègre de la civilisation égypto-nubienne, l’identification des grands courants migratoires et la formation des ethnies africaines, etc., tels sont quelques thèmes principaux explorés par Cheikh Anta Diop, l’historien africain le plus considérable de ce temps.

Monnaie, Servitude et Liberté de Joseph Tchundjang Pouemi

Un livre de référence sur le pouvoir monetaire. Si l’on admet que le pouvoir économique confère le pouvoir politique, alors, on doit admettre que le pouvoir monétaire confère le pouvoir politique. En fait, la monnaie est au coeur même des économies modernes dont elle commande les mouvements. L’Afrique indépendante, faute de l’avoir compris, ou en feignant de ne pas le comprendre, soit en démissionnant, sans raison, devant ses responsabilités monétaires, soit en les utilisant pour nourrir une administration répressive, qu’il s’agisse de l’armée ou des « technocrates », a auto-réprimé le système économique et bloqué le progrès. Joseph Tchundjang Pouemi soutient qu’il y a des voies d’espoir et suggère des approches. On ne pourra pas lui reprocher de manquer de rigueur, de clarté, de simplicité.

L’Histoire générale de l’Afrique

L’Histoire générale de l’Afrique est une œuvre pionnière, à ce jour inégalée dans son ambition de couvrir l’histoire de la totalité du continent africain, depuis l’apparition de l’homme jusqu’au enjeux contemporains auxquels font face les Africains et leurs Diasporas dans le monde. C’est une Histoire qui ne laisse plus dans l’ombre la période précoloniale et qui insère profondément le destin de l’Afrique dans celui de l’humanité en mettant en évidence les relations avec les autres continents et la contribution des cultures africaines au progrès général de l’humanité.La collection complète est publiée en huit volumes. Les chapitres des différents volumes sont abondamment illustrés de cartes, figures, chiffres et diagrammes et de sélection de photographies en noir et blanc. Les textes sont, pour la plupart, complétement annotés et sont tous complétés par une importante bibliographie et un index.

Histoire de l’Afrique Noire d’hier à demain de Joseph Ki-Zerbo

Ce travail très documenté se veut simple contribution, simple point de départ pour investir et ouvrir l’avenir. Le propos de Ki-Zerbo est donc double. Loin de rester statique, son autopsie du passé africain s’articule sur le projet collectif de l’avenir d’un continent pour en orienter l’évolution et en maîtriser le cours. Souci qui amène l’auteur à définir la seconde signification de son projet en des termes aussi vifs qu’imagés :  » C’est une bouteille à la mer, avec l’espoir que son message sera recueilli surtout par les jeunes et contribuera à dessiner en traits authentiques le visage si peu connu, si méconnu, de l’Afrique d’hier, fournissant ainsi les bases d’une plus saine approche et d’une plus farouche détermination pour bâtir celle de demain « . Afrique d’hier, Afrique d’aujourd’hui, Afrique de demain : Ki-Zerbo les présente, tout au long de l’ouvrage, dans leur continuum non exempt de crises et de cassures, mais indissolublement liées… C’est un précieux outil de référence et de travail ; au langage simple ; facile à manipuler, qui aidera certainement de nombreux lycéens, étudiants, professeurs et tous ceux qui, en Afrique et en dehors d’Afrique, veulent connaître ce continent.

L’Etat fédéral d’Afrique noire, la seule issue de Théophile Obenga

Si l’on distingue nettement l’accessoire de l’essentiel, le contingent de l’indispensable, il ressort que la dynamique de la renaissance africaine a pour finalité politique l’Etat fédéral africain, qui est véritablement, pour les générations africaines actuelles et futures, la seule issue. Ce texte vibrant et nécessaire présente, de façon claire et convaincante, ce que pourrait être la puissance de l’Etat fédéral africain à l’échelle continentale, dans l’urgence du monde contemporain.

Les fondements économiques et culturels d’un état fédéral d’Afrique Noire de Cheikh Anta Diop

Toute l’ouvre de Cheikh Anta Diop milite en faveur de l’unité de l’Afrique Noire ; de cette unité, gage d’indépendance vraie, l’auteur, partisan d’un État fédéral d’Afrique Noire, pose ici les fondements. Dès qu’il est affirmé, le principe de l’unité transforme tous les problèmes auxquels l’Afrique s’affronte. À l’inverse de ce que les compromissions de l’empirisme provoquent, par le geste unitaire une voie de développement est indiquée, claire, dynamique, convaincante. Mais la volonté d’unité appartient au politique ; dans ce livre, Cheikh Anta Diop, fort de son grand savoir des réalités africaines, démontre seulement le bien-fondé et la fécondité de son option. Qu’il nous suffise d’énumérer dans l’ordre des différents niveaux éclairés par le principe et soumis à l’inventaire et à l’analyse objective. Pour les hommes, il n’y a pas d’unité sans mémoire : il s’agit de restaurer la conscience historique africaine. II n’y a pas d’identité nationale et fédérale sans un langage commun : l’unification linguistique est possible. Pire que la balkanisation, la sud-américanisation guette l’Afrique désunie : unité politique et fédéralisme. Cheikh Anta Diop aborde le problème démographique et celui de l’émancipation de la femme africaine. Un des plus stimulants chapitres, en rapport direct avec la crise actuelle de l’énergie et avec la sécheresse qui sévit en ce moment en Afrique tropicale, concerne les sources d’énergie que le continent noir pourrait exploiter abondamment : hydraulique ou hydroélectrique, solaire, atomique, géothermique, etc. L’industrialisation, la conquête et l’organisation du marché intérieur, les moyens de transport s’insèrent dans la même perspective, ainsi que la formation des hommes nécessaires à cette vaste entreprise : formation des cadres techniques, fonds d’investissements, recherche scientifique et réformes universitaires. Ce texte-programme donne à penser sur les immenses ressources de l’Afrique et sur sa puissance potentielle ; écrit il y a une trentaine d’années, il reste toujours aussi actuel par les solutions qu’il propose ; et aussi admirable par la foi dont il témoigne.

Africa Unite ! Une histoire du panafricanisme de Amzat BOUKARI-YABARA

Sommes-nous africains ? Qu’est-ce que l’Afrique ? De cette double interrogation, née au XVIIIe siècle dans la diaspora africaine déportée aux Amériques, a émergé un vaste mouvement intellectuel, politique et culturel qui a pris le nom de panafricanisme au tournant du XXe siècle. Ce mouvement a constitué, pour les Africains des deux rives de l’Atlantique, un espace privilégié de rencontres et de mobilisations.De la révolution haïtienne de 1791 à l’élection du premier président noir des États-Unis en 2008 en passant par les indépendances des États africains, Amzat Boukari-Yabara retrace, dans cette ambitieuse fresque historique, l’itinéraire singulier de ces personnalités qui, à l’image de W.E.B. Du Bois, Marcus Garvey, George Padmore, C.L.R. James, Kwame Nkrumah ou Cheikh Anta Diop, ont mis leur vie au service de la libération de l’Afrique et de l’émancipation des Noirs à travers le monde. Mêlant les voix de ces acteurs de premier plan, bientôt rejoints par quantité d’artistes, d’écrivains et de musiciens, comme Bob Marley ou Miriam Makeba, la polyphonie panafricaine s’est mise à résonner aux quatre coins du « monde noir », de New York à Monrovia, de Londres à Accra, de Kingston à Addis-Abeba.

Les mots d’ordre popularisés par les militants panafricains n’ont pas tous porté les fruits espérés. Mais, à l’heure où l’Afrique est confrontée à de nouveaux défis, le panafricanisme reste un chantier d’avenir, insiste Amzat Boukari-Yabara. Tôt ou tard, les Africains briseront les frontières géographiques et mentales qui brident encore leur liberté.

Les Bantu : langues, peuples, civilisations de Théophile Obenga

Le néo-colonialisme Kwame NKRUMAH

Dans cet ouvrage important, Kwame NKRUMAH analyse les rouages du capitalisme monopolistique international en Afrique et démontre que le néo-colonialisme, insidieux et complexe, est encore plus dangereux que le vieux système colonial.

SURNOMS DES HOMMES ET FEMMES qui ont marqué l’histoire contemporaine de l’Afrique d’Arol Ketchiemen

Cet ouvrage donne, motive et explique de manière détaillée l’origine des surnoms des hommes et femmes qui ont marqué l’Histoire contemporaine de l’Afrique. Derrière les surnoms, se cache très souvent une origine à la fois surprenante, passionnante et cocasse. Ce livre est un prétexte pour rendre hommage aux hommes et femmes qui ont marqué l’Histoire de l’Afrique. Pour conter les tranches de vie, les petites et grandes histoires de ces Hommes. L’Histoire de l’Afrique et de ses grands Hommes reste encore à explorer, ce livre est donc aussi un moyen détourné pour vulgariser cette Histoire.

REINES D’AFRIQUE ET HÉROÏNES DE LA DIASPORA NOIRE de SERBIN SYLVIA

Aucune héroïne noire reconnue par l’histoire universelle. Sur ce constat, Sylvia Serbin s’est intéressée aux figures féminines ayant marqué l’histoire de l’Afrique et de sa diaspora, de l’Antiquité au début du XXe siècle. La reine Pokou (Côte d’Ivoire), la mulâtresse Solitude (Guadeloupe), Ranavalona III (Madagascar), Madame Tinubu (Nigeria), les Amazones du Dahomey, Harriet Tubman (États-Unis), la Vénus hottentote (Afrique du Sud) : au total vingt-deux portraits de femmes d’influence, résistantes, prophétesses, guerrières, victimes ou mères de héros, pour la plupart inconnues du grand public.

Femmes de l’ombre et Grandes Royales dans la mémoire du continent africain de PIERRON-GOMIS Simonne

Personnages légendaires, à l’origine d’un royaume ou d’un héros, reines, mères, prophétesses ou mêmes victimes, les femmes apparaissent en filigrane dans la tradition africaine, dans les pages des récits de voyage ou dans les manuels d’histoire. Jacqueline Sorel et Simonne Pierron-Gomis en ont recherché la trace et nous livrent ici une série de portraits qui témoignent des différents rôles joués par les femmes au cours des âges. De Lucy, la gracile des origines à Zaouditou, l’impératrice d’Ethiopie, en passant par Tin-Hinan, la mère des Touaregs, Nonquause, la prophétesse tragique, Bwanika, l’esclave maintes fois vendue et Yaa Asantiwa, l’âme de la résistance ashantie, trente figures émergent de l’ombre pour rappeler qu’en Afrique noire, les femmes ont toujours occupé une place prépondérante dans la société.

Figures de la révolution africaine (De Kenyatta à Sankara) de Saïd BOUAMAMA

Jomo Kenyatta, Aimé Césaire, Ruben Um Nyobè, Frantz Fanon, Patrice Lumumba, Kwame Nkrumah, Malcolm X, Mehdi Ben Barka, Amílcar Cabral, Thomas Sankara… Longtemps regardés avec dédain par ceux qui, depuis les années 1980, décrétèrent la mort du tiers-mondisme et le triomphe du néolibéralisme, ces noms reviennent à l’ordre du jour. Avec l’atmosphère de révolte que l’on sent monter aux quatre coins du monde, ces figures majeures de la libération africaine suscitent un intérêt croissant auprès des nouvelles générations.Refusant d’en faire de simples icônes, Saïd Bouamama redonne corps et chair à ces penseurs de premier plan qui furent aussi des hommes d’action. Leurs vies rappellent en effet que la bataille pour la libération, la justice et l’égalité n’est pas qu’une affaire de concepts et de théories : c’est aussi une guerre, où l’on se fourvoie parfois et dans laquelle certains se sacrifient. S’il ne cache pas son admiration pour ces figures rebelles, dont la plupart moururent effectivement au combat, Saïd Bouamama n’en fait pas des martyrs absolus : la pensée en action est toujours située, incertaine, inachevée.C’est pourquoi ce livre s’attache, avec beaucoup de pédagogie, à inscrire ces parcours dans leurs contextes sociaux, géographiques et historiques. On comprend mieux dès lors comment ces hommes, qui ne vécurent pas tous sur le continent africain, mais furent tous confrontés à l’acharnement des puissances impériales, cherchèrent les armes pour sortir l’Afrique de la nuit coloniale et faire émerger une nouvelle universalité.

À l’heure où l’on se demande comment avoir prise sur le monde, ce portrait politique collectif rappelle qu’il a toujours été possible, hier comme aujourd’hui, de changer le cours des choses.

L’Almami Samori Touré, empereur : Récit historique

Pendant une quarantaine d’années, Khalil Ibrahima Fofana resta attentif à toute information relative à l’histoire de l’Almami Samori Touré. Il nous présente ici un récit fouillé et parfaitement documenté de la vie héroïque et tragique du grand résistant à l’occupation militaire et coloniale française en Afrique de l’Ouest. Celui que l’on nomme parfois le Napoléon africain créa de toutes pièces un empire, par la force de son caractère et ses dons de stratège. Après sa mort, il n’eut pas de successeur et son empire s’effondra.

Dictionnaire de l’origine des noms et surnoms des pays africains d’Arol KETCHIEMEN

Une plongée fascinante dans une Histoire peu connue : celle des noms et surnoms des différents pays africains. De l’Afrique du Sud au Zimbabwe, voyagez à travers un continent dont l’étymologie des toponymes révèle la diversité et la richesse historique. Après avoir vainement recherché un ouvrage sérieux pour répondre aux questions qu’il se posait au sujet de l’étymologie des noms et surnoms des pays africains, Arol Ketchiemen a finalement décidé de l’écrire lui-même. Son ouvrage, qui retrace et l’étymologie et l’évolution des noms des pays africains au cours de l’Histoire, est le fruit d’un travail de recherche semé d’embûches, dues à la rareté des sources fiables, à l’absence de documents anciens ou encore à la nécessité de maîtriser les différentes langues locales. Les noms ayant souvent été corrompus lors du passage de l’oral à l’écrit, il a dû effectuer un retour aux sources. Il a notamment consulté les carnets de bord et récits de voyage des premiers explorateurs ayant visité l’Afrique, afin de retrouver les formes originelles sous lesquelles sont apparus certains toponymes et les premières significations qui leur ont été attribuées. On découvre qu’il y a de tout dans les étymologies des noms et surnoms de pays : mythes et mythologies, petites histoires et anecdotes, récits des unions avortées entre pays et velléités séparatistes, idéologies nationalistes, typologie des habitants qui y vivent ou y ont vécu, topographie, etc. On y trouve des toponymes issus de langues locales, mais d’autres ont une origine latine, grecque, romaine, berbère ou punique. Le nom d’un pays est comme son ADN historique, il renferme un ensemble d’informations relatif à son évolution dans l’espace et dans le temps. Un dictionnaire extrêmement documenté qui apporte un éclairage nouveau sur l’étymologie des noms des pays d’Afrique.

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