Top 10 des icônes de la musique Camerounaise originaires des régions anglophones

Certains parmi eux sont souvent oubliés alors qu’ils ont joué un déterminant en faveur de l’essor de la musique camerounaise. Il serait même difficile pour les nouvelles générations de mettre une image sur leurs noms.

Voici mon petit clin d’œil aux icônes de la musique camerounaise originaire du NOSO.

1. Prince Nico Mbarga

Nicolas Mbarga dit Prince Nico Mbarga est né le 1er janvier 1950 à Abakaliki au Nigeria. Il est né de père camerounais et de mère nigériane. Sa famille est contrainte de s’exiler au Cameroun à la fin des années 1960, fuyant la guerre du Biafra qui sévit au Nigeria. C’est au Cameroun qu’il perfectionne son jeu de guitare. Assistant pour un groupe de musique congolais à Mamfé au Cameroun, il s’initie à la rumba congolaise et s’autoforme aux congas, à la batterie et au jeu de guitare congolaise.

Il retourne au Nigeria en 1972 et fonde en 1974 son orchestre baptisé Rockalfil Jazz. En 1976, il sort son tube Sweet Mother ; une véritable ode aux mamans. Ce titre va connaitre un énorme succès international et demeure à ce jour le record de ventes jamais réalisé en Afrique (30 millions d’exemplaires)

2. Bébé Manga

Élizabeth Bessem Ayamo Manga plus connue sous le nom de Bébé Manga est une célèbre chanteuse camerounaise révélée au grand public par sa reprise de Ami O (1980), une chanson d’Ebanda Manfred. Bébé Manga c’est une voix de charme qui avait le don de savoir reprendre avec succès les chansons des autres. A tel point que ses reprises surclassaient toujours les versions originales.

Elle doit son surnom « bébé » à son public ivoirien. Elle est ainsi surnommée en raison de sa voix douce et candide qui rappelle celle d’un bébé.

3. Liza Ngwa

Chorégraphe costumière, peintre, sculptrice, poète, chanteuse, auteur-compositeur, guitariste, elle est la première femme a dirigé le ballet national du Cameroun. C’était aussi une excellente sportive. Plusieurs fois championne du Cameroun et d’Afrique centrale au lancer du disque et au saut en hauteur. Son titre « Alima » a enflammé les dance floors à l’époque.

On lui doit des titres phares comme : Massa Pierre, la pèche fatale, Sunshine, Tata, Mama ; Le lion et la souris, Confusion Love, Ndume, What A Christmas ! ; Mfomvi n°2 ; Toi ; Siwi

4. Etub Anyang

La fièvre Rock N Roll qui a touché le Cameroun dans les années 80 a dans son passage révélé des génies. Parmi ceux-ci, Etub Anyang. Celui-ci s’est illustré à travers un titre qui fit fureur à cette époque. Les titres « Rock and roll lover » ou encore « People let’s rock » d’Etub Anyang faisaient l’ouverture de tous les bals à cette époque. Dans un style aseptisé à la Chuck Berry, Etub Anyang a enflammé les dancefloors. Etub Anyang était un génie ; il est le frère ainé de la journaliste Rose Epie. On lui doit aussi des titres à succès comme : Yaoundé Morning, Take a step, This good old Country etc.

5. Willy Nfor

Il est sans aucun doute l’un des plus grands bassistes que le continent africain a produit. Il a posé son doigté magique sur plusieurs grands succès nationaux et internationaux. Il a tourné avec Manu Dibango et a appartenu au groupe de Charlélie Couture. Il a également tourné avec Salif Keita et Mory Kanté avec qui il enregistre trois albums majeurs « Ten Cola Nuts » (1986), «Akwaba Beach » (1987, comprenant le hit « Yéké Yéké ») et « Touma » (1990). Il s’est également offert une collaboration avec le batteur italien Tulla de Piscopo.

Bassiste polyvalent, il jouait sur toutes sortes de musique : bikutsi, Makossa, Jazz, Soukous, Afrobeat etc.

6. Francis Ndom

Son crédo était la sauvegarde du patrimoine culturel du Cameroun. Il s’est engagé toute sa vie pour vulgariser les rythmes et danses du Sud-Ouest et du Nord-Ouest. On se souvient aussi de la collaboration remarquable avec l’orchestre national et sa participation à la réalisation du fameux album « Fleurs musicales » ou le plus beau bouquet sonore de la musique camerounaise. Produit par le ministère de la Culture du Cameroun sous la direction de Manu Dibango. Ce projet réunit le gratin de la musique camerounaise de cette période-là.

7. Njume Loko

Njume Loko est une vedette de la chanson camerounaise qui a fait fureur à l’époque. Cet anglophone avait adopté le Makossa comme rythme de prédilection ; il n’hésitait pas à chanter en langue duala. Pour s’en convaincre ; il suffit d’écouter le titre « Longué ». Njume Loko a légué à la postérité plusieurs titres à la postérité : Docta, Eposi, Ebane, Ekukumut. L’album « Docto » fut une immense tuerie.

8. Sammy Mafany

Sammy Mafany est une icône de la musique Camerounaise qui fait vibrer le Cameroun tout entier à travers ses mélodies captivantes. Triste est de constater qu’il est quasiment impossible de réécouter ou de trouver en ligne une chanson de ce grand ambassadeur de la culture camerounaise.

9. Tchaya Stoppeur

Les extrémistes de notre temps diront qu’il n’est pas anglophone de souche. Toujours est-il que ce fils du Cameroun a connu un succès remarquable dans les régions du Nord-ouest et du Sud-Ouest. Son titre « Na me finam » est resté dans les mémoires. Tchaya Stoppeur avait un style très proche de celui de Lapiro de Mbanga ; avec ce pidgin english qui maniait avec perfection et surtout cette manière de raconter des histoires en chanson. Tchaya Stoppeur a eu plusieurs titres à succès : Money di finish, Tchumba , Ndutam, Big Makossa, Rien pour rien

10. Afo Akom

Prince Bobe Yerima Afo Akom est un artiste désireux de toujours faire rayonner le patrimoine culturel de son pays. Il est reconnaissable à travers son look particulier : sa coiffe et sa fameuse barbichette.

La liste n’est pas exhaustive, complétez-là

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Arol KETCH – 03.03.2020

Fourmi Magnan égarée

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