Hommage à Tchaya Stoppeur : Symbole de l’unité nationale

C’est l’histoire d’un artiste né à Buea de parents originaires de Bangangté. Il chantait en duala et dans plusieurs autres langues du Cameroun. Embrassant par la même occasion plusieurs rythmes du Cameroun.

L’icône de la musique camerounaise Tchaya Stoppeur nous a quittés le 6 février dernier (2021) après avoir longuement bataillé contre une redoutable maladie à l’hôpital Baptiste de Mutengene où il était interné. Il a été accompagné à sa dernière demeure ce 6 mars à Buea.

De son vrai nom, Tchaya Daniel, le stoppeur est né en 1960 à Buéa. Quoiqu’ayant des racines ancestrales à Bangangté dans la Région Ouest du Cameroun, Tchaya né et grandi dans le sud-ouest s’est toujours senti fils du sud-ouest.

Les extrémistes de notre temps diront qu’il n’est pas anglophone de souche. Toujours est-il que ce fils du Cameroun a connu un succès remarquable dans les régions du Nord-ouest et du Sud-Ouest. Son titre « Na me finam » est resté dans les mémoires. Ouvert aux différentes influences, il n’a même pas hésité à chanter de succulents Makossa en langue duala s’il vous plaît. Pour vous en convaincre, je vous conseille d’écouter les savoureux titres “ ça fait pitié”, “essomba”, Na ko singa”, « Mbam mbom mbim »

Tchaya Stoppeur avait un style très proche de celui de Lapiro de Mbanga ; avec ce pidgin english qui maniait avec perfection et surtout cette manière de raconter des histoires en chanson. Tchaya Stoppeur a eu plusieurs titres à succès : Money di finish, Tchumba , Ndutam, Big Makossa, Rien pour rien, ça fait pitié, Na ko singa, Essomba, Ndut’am mado, Mbam mbom mbim , we don come, Nyama etc.

Ce géant a laissé ses empreintes dans la musique camerounaise. Lui qui n’a pas hésité à embrasser avec aisance plusieurs rythmes différents. Tchaya Stoppeur c’est un peu plus de 6 albums à son actif.

Parallèlement à la musique, il s’est aussi investi dans les affaires. Il était le directeur de l’entreprise de construction en batiments “Tcharicam Enterprise”.

Il s’est illustré dans les années 90 par le titre “le jour de ma mort”. Dans cette chanson, il imagine le jour de sa mort : “ Un cadavre ne se réveille jamais … le jour de ma mort, même si je donne mes enfants, la mort va refuser. Même si je donne l’argent la mort va refuser; même si je donne mon père, la mort va refuser, même si je donne ma mère, la mort va refuser … le jour de ma mort, mon père va pleurer fatigué, ma mère va pleurer, ma femme va pleurer fatigué, mes enfants vont pleurer fatigués … ce sera un jour comme les autres jours, mais un jour triste dans ma famille. Le jour de ma mort, même si vous me gardez dans le frigo, je suis déjà parti.”

Finalement ce jour tant redouté est arrivé. Tchaya Stoppeur nous a quittés le 6 février 2021.

Quelle est votre chanson préférée de Tchaya Soppeur ?

Quels souvenirs gardez vous de lui?

Source: Arol KETCH – 14.03.2021

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